Il planait comme un air de 11 novembre sur la commémoration de la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. La température, déjà fraîche pour la saison, chuta brutalement lorsque la pluie se mit à tomber sur les participants, dont la plupart restèrent stoà¯ques face aux éléments maussades.
Après le traditionnel dépôt de gerbe, Jean-Pierre Pujol, malgré la pluie glaciale qui lui constella rapidement les épaules, parla pour les morts de cette guerre et des autres, plus récentes, les conflits, encore nombreux, qui ensanglantent notre planète. Il rappela que 39-45 fut avant tout une guerre idéologique et qu’il faut toujours se garder des ferments du totalitarisme, toujours prompt à ressortir de l’ombre.
« Résister à la momification de la mémoire »
Tel est le sens profond des rites qui célèbrent la fin des guerres qui ont endeuillé notre pays. Penser l’Histoire des hommes, c’est lutter contre toutes les dérives, toutes les répétitions aveugles. C’est aussi se rappeler que les frontières entre nations n’ont pas vocation à séparer les peuples, mais sont « les seuils d’une maison commune et fraternelle ».