Ce sont plus de 25 ans de travail, d’amour et de passion qui ont été récompensés cette année par le Ministère de la Culture. La fabuleuse Palmeraie du Sarthou, sorte d’enclave luxuriante et exotique au coeur de la Gascogne, vient d’être labelisé « Jardin remarquable ». Cette distinction met en avant des jardins qui sont issus d’une démarche particulière de la part de leurs propriétaires : ils sont déjà ouverts au public, particulièrement bien entretenus, ils se distinguent par la composition de leurs essences, la qualité des végétaux élevés et leur intégration paysagère. Autant d’atouts que les 8 hectares de Marie-Christine Fort réunissaient, autant d’arguments qui ont su séduire Claire Fournier, de la DRAC, à l’origine de la labelisation.
La sève et la pierre
L’exubérante oasis de Bétous a aussi séduit Wolfgang Holz, un artiste passionné d’art égyptien et dont ses obsessions de fusion entre le minéral et le végétal ne pouvaient que rencontrer la profession de foi éco-citoyenne des Fort. Wolfgang est un sculpteur monumental dont l’œuvre raconte la condition de l’homme et son imbrication étroite avec son environnement naturel, dont il tire sa substance et sa subsistance. Il conçoit la sculpture plus comme un état mental qu’un art. Il est au service du matériau, du bloc de matière dont il cherche à ressentir la forme humaine contenue à l’intérieur, afin de l’exprimer par son travail.
Wolfgang est venu d’Allemagne en Gascogne comme l’on part en pèlerinage, sur les traces de ses maîtres : Aristide Maillol, le Catalan et d’Émile Antoire Bourdelle, le Montalbanais. Installé depuis 15 ans en France, à Noulens, il dit avoir trouvé sa place au milieu de la chaleur des Gersois. En découvrant le jardin de Marie-Christine et Daniel Fort, il a découvert une œuvre émouvante qui l’a inspiré, un écrin de verdure où ses chères pierres ont trouvé leur place à leur tour : : rendre la terre aux humains est l’objectif ultime de toute œuvre artistique!