Sans être une ville-couloir, les habitants de Nogaro sont très certainement gênés par le trafic de l’ex-nationale 124 qui la traverse d’Est en Ouest. Ex-nationale, parce que l’axe de circulation a été rétrogradé départementale le premier janvier 2006, suite au désengagement de l’Etat sur toute la partie de la 124 qui n’est pas directement concernée par l’IGG (Itinéraire à Grand Gabarit), soit une peu plus de 30 kilomètres à l’est de Barcelone du Gers.
Cette déclassification n’a rien changé à l’intensité de la circulation routière et plus particulièrement celle des camions en transit et les aménagements qui pourraient sécuriser ce flux, faute de pouvoir le détourner, gagneraient à ne plus se faire attendre encore longtemps.
Une entrée particulièrement accidentogène.
Les riverains de la route qui arrive d’Aire-sur-l’Adour connaissent bien les dangers d’une circulation qui descend sur le centre-ville sans respecter la vitesse pourtant limitée à 50 km/h. Lancés dans la pente qui commence à la hauteur de la Cave Coopérative des Producteurs Réunis, les véhicules, légers ou lourds, entrent dans Nogaro à vitesse soutenue et peinent bien souvent à négocier les deux virages serrés qui, coup sur coup, marquent l’entrée ouest de la ville. On déplore ainsi de nombreux accidents sur cette portion particulière de route, dont certains ont été mortels.
Le dernier remonte au 6 juillet 2004 où un camion, ayant mal arrimé son chargement de papier et arrivant peut-être un peu vite, gîta brutalement dans un des nombreux nids de poule et irrégularités qui caractérisent cette portion de route et déversa des rouleaux de plus de 2 tonnes sur la chaussée et dans les murs et jardins des habitants. Une heure avant l’accident, les riverains avaient été nombreux à rentrer à pied et en voiture d’un spectacle en ville : cela aurait alors tourné au drame.
La sécurisation des accès
Cela fait des années que les riverains demandent des aménagements de la route qui forceraient les conducteurs à réduire drastiquement leur allure et à se conformer à la vitesse autorisée. Jusqu’à présent, il leur été régulièrement opposé que la route étant une nationale, son aménagement était du ressort de l’État.
La déclassification de la route en départementale depuis le début de l’année laisse espérer une prise de responsabilité des élus locaux et la fin de l’angoisse pour tous ceux qui savent qu’il se passe rarement deux ans sans qu’un accident ne survienne à cet endroit.