La réputation d’excellence du lycée de Nogaro rayonne bien au-delà des frontières de notre département, particulièrement à travers la formation professionnelle de pointe qui est dispensée en direction des « mécaniciens sur véhicules de compétition ».
Cette formation publique (et donc entièrement gratuite) attire des élèves de la France entière, voire même de l’étranger pour certains d’entre eux, comme ce jeune Colombien qui a découvert notre coin de Gascogne via Internet.
Le métier de pilote d’essai industriel
C’est sous l’impulsion de Michel Croizier, Directeur du projet Mécanopole ©, qu’il a été choisi d’ouvrir dans la formation un module spécifique de formation visant à former des pilotes d’essai industriel. Ce module est articulé autour de deux temps forts : une formation à l’école de pilotage de Nogaro et des cours d’analyse et d’exploitation des données embarquées.
L’objectif est d’initier les élèves à la compréhension des phénomènes relatifs à la tenue dynamique du véhicule et à les familiariser avec le ressenti de la conduite d’essai, afin de faciliter leur communication avec les pilotes et les ingénieurs d’essai avec lesquels ils seront amenés à travailler dans le futur.
« J’ai désappris certaines mauvaises habitudes de conduite », nous confiait un jeune stagiaire « et j’ai vraiment ressenti physiquement le véhicule lors des différents ateliers de conduite. Cela m’a vraiment permis de mieux affiner mon propre travail sur les réglages du véhicule. »
Un effort à pérenniser
Après une première année d’expérimentation et cette année de confirmation, il reste à organiser la pérennité du financement de ce module de formation complémentaire. L’effort supplémentaire est financé en partie par la Région et prélevé d’autre part sur le budget de l’établissement grâce à la taxe d’apprentissage. Cette année, le lycée a dû investir dans une 206 de course et sur le matériel d’acquisition et d’analyse des données. La suite de cet effort éducatif dépend donc de la volonté des entreprises bénéficiaire à terme de ces nouvelles compétences et des collectivités locales à financer les besoins. Il est cependant regrettable que sur l’ensemble des stagiaires de cette prestigieuse formation, il n’y a pas un seul Gersois concerné.