Alors que les adultes s’abreuvent de philosophie du sport dans la salle d’animation abondamment décorée pour l’occasion, sur le parvis, la relève est déjà en action.
Le Tennis Club de Nogaro a fêté samedi dernier pas moins de trois quarts de siècle d’existence devant un parterre de plus de 200 convives réunis pour l’occasion.
Un invité un peu déstabilisant : Christophe Lamoure (à gauche) vient échanger sur la philosophie du sport
Afin de fêter dignement cette longévité remarquable, les tennismen de Nogaro se sont offert les services… d’un philosophe. Christophe Lamoure était professeur de philosophie dans un lycée de la côte basque et s’est fait remarquer par une série de petits ouvrages drôles, incisifs et délicieusement impertinents de philosophie appliquée, comme 365 petits bonheurs philosophiques, sa Petite philosophie de la course au pouvoir ou sa Petite philosophie de la télévision. C’est sa Petite philosophie du tennis qui lui vaut d’être invité à Nogaro pour échanger sur les valeurs profondes ou le sens de la pratique tennistique, lui qui a deux grandes passions : le tennis et la philosophie, pour laquelle il vient d’abandonner l’enseignement.
Un sport de solitaire
De l’émotion et des souvenirs autour de l’exposition de 75 ans de photos du club de tennis.
Pour Christophe Lamoure, le sport est une philosophie de la vie en ce qu’il concrétise la confrontation aux autres et à soi-même. Mais le tennis a cela de particulier qu’il est un sport de solitaire : « Contrairement à un sport collectif, dans le tennis, on ne peut fuir le combat ou rejeter la responsabilité de la défaite sur l’autre, sur le partenaire : on ne peut se défiler! »
Si les invités de cette fête du tennis ont parfois été désarçonnés par cet échange qui sortait un peu des limites de terre battue, tout le monde a pu apprécier le sportif et son approche humoristique d’un sport que certains pratiquent depuis toujours.
Finalement, comme souvent en Gascogne, tout le monde se retrouve au bar pour célébrer cet anniversaire pas comme les autres.
Il y a eu aussi beaucoup d’émotion autour de l’exposition de photographies du club, dont les plus anciennes dataient de 1932. Avec parfois d’étranges surprises comme nous le confiait cette membre du club depuis plusieurs décennies : « À moment donné, alors que je suis en train de regarder des photos des années 80, je reconnais tous mes amis du club sur le cliché, sauf une femme. Et c’est alors que j’ai compris que c’était moi! ».
Retrouvailles, souvenirs et transmission aux jeunes générations autour des albums-photos du club.
Souvenirs, échanges et projets ont alors continué autour du bar convivial puis, comme il se doit en Gascogne, durant le grand banquet qui clôturait la soirée.
Un sport finalement pas si solitaire que cela…
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