Le Tigre est au centre de toutes les attentions, particulièrement celles de la presse, en recherche d’images pour alimenter l’inauguration officielle du 16 novembre prochain.
Lundi 29 octobre, les Nogaroliens se sont crus en état de siège : des militaires, partout, envahissaient la ville, se déployant à l’aérodrome, prenant leurs quartiers entre le gymnase, le camping et l’école primaire.
Plus encore que le déploiement terrestre, c’est le ballet aérien incessant des hélicoptères de combat qui a captivé l’attention des Nogaroliens, un mugissement furieux qui parvenait même à couvrir le vrombissement sourd des voitures de course sur le circuit Paul Armagnac.
Un design futuriste avec son double cockpit.
C’est ainsi que l’aérodrome de Nogaro est devenu le centre de toute les curiosités, de toutes les attentions des habitants du canton
Répétition générale
En fait, pendant une semaine, Nogaro a été le théâtre des premiers tests opérationnels du tout dernier fleuron de l’armée française : l’hélicoptère d’attaque Tigre. Un engin aux formes résolument modernes, le fruit de plus de 30 ans de coopération franco-allemande, qui est clairement destiné à concurrencer le AH-64 Apache de Boeing utilisé par l’armée américaine ou du MI-28 Havoc de l’armée russe, deux autres hélicoptères d’attaque qui ont déjà fait leurs preuves sur le terrain.
Enfin, le clou du spectacle : l’atterrissage du Tigre, le tout nouvel hélicoptère de combat de l’armée de terre.
Le choix s’est porté sur la petite bourgade en raison de sa faible densité démographique, sa grande proximité d’avec le champ de tir de Captieux et surtout, son aérodrome qui permettait le déploiement des 80 personnels du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau nécessaires pour ces essais en conditions réelles.
La presse internationale sur la brèche
Entre les hélicoptères, les camions d’appuis, les pompiers militaires, il ne faut pas moins de 80 personnes pour les essais du Tigre.
La sortie des Tigres du régiment du Béarn, le premier en France à être équipé, était un prélude fort bienvenu à leur inauguration à Pau, le 16 novembre prochain, par Hervé Morin, l’actuel ministre de la Défense. Cet exercice permettait donc aux différentes rédactions nationales et régionales d’espérer prendre des images du Tigre en pleine action, prêtes à être diffusées dans les sujets relatifs à l’inauguration. Du coup, l’exercice initial a intégré un pôle presse invité à suivre d’un Puma (hélicoptère de transport de troupes) les évolutions de la vedette du jour. Une sortie pas toujours facile à supporter comme en témoignait le teint olivâtre d’une cameraman de France 3 qui avait dû laisser à un officier du SIRPA (Service d’Information et de Relations Publiques des Armées) le soin de finir le reportage à sa place. Dans le même hélicoptère, se trouvait également un reporter travaillant pour le compte de médias australiens, ceux-ci ayant d’ores et déjà commandé 22 appareils pour leur propre compte.
Les Nogaroliens se pressent sur l’aérodrome pour observer le déploiement militaire.
Avec la sortie du Tigre, Nogaro s’est vraiment trouvé au centre du monde.
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