Élisabeth Mitterrand et Jean-Pierre Pujol expliquent le rôle du Conseil Général aux électeurs de tous bords.
Alors que les élections municipales et cantonales sont à la fin de la semaine, les candidats à un siège au Conseil Général du Gers continuent à écumer le canton pour rencontrer leurs électeurs.
Après le Parti communiste au Houga et le MoDem à Manciet, le Petit Journal a croisé la route du duo socialiste à Sion, village de la candidate et maire Élisabeth Mitterrand, qui recevait donc à domicile son colistier, maire de Nogaro et vice-président du Conseil Général sortant, Jean-Pierre Pujol. Devant une trentaine de spectateurs, les candidats ont surtout expliqué le rôle concret, les compétences du conseil général et ont fait le bilan de son action réalisée sur la dernière mandature, bilan dont ils se réclament.
Les compétences du Conseil Général
Le Conseil Général du Gers a été présenté comme le premier partenaire financier des communes, surtout à l’heure du désistement progressif de l’État et du recul marqué des subventions européennes. En 2007, le CG32 a abondé 7 millions d’euros pour 600 projets portés par des communes gersoises. De 226 millions d’euros, le budget total du conseil général du Gers passe à 250 millions d’euros pour 2008, pour des compétences très ancrées vers la vie quotidienne des populations : 38% du budget est alloué à l’action sociale dont le poids s’est alourdi dans les finances départementales au fur et à mesure de la décentralisation. Le département est en train de terminer son opération d’humanisation et de modernisation des 18 maisons de retraite du Gers, sans compter le déploiement des 5 nouvelles nécessaires pour répondre à la demande. C’est aussi le département qui finance l’APA qui permet de solvabiliser 6600 personnes âgées dépendantes et qui va mettre en chantier un réseau de maisons médicales adossées aux hôpitaux locaux, afin de lutter contre la désertification médicale rurale, à l’heure où le service de soins intensifs d’Aire-sur-Adour ferme brusquement, privant tout l’ouest du département d’une unité opérationnelle de gestions des cas lourds. Le département aide aussi au financement des actions pour la petite enfance, afin de faciliter la vie des familles avec jeunes enfants.
L’autre gros poste budgétaire concerne bien sûr l’entretien des voiries départementales, alors que le Gers doit entretenir un réseau dense par rapport à sa population et que l’État lui a rétrocédé les 36 kilomètres de nationale 124 qui courent de Barcelone-du-Gers jusqu’à l’IGG de l’intersection Manciet-Éauze, une voie qui a été privée d’investissement d’entretien ces dernières années et dont le département assume presque totalement la réfection.
Le département a aussi en charge l’entretien des 21 collèges gersois, dont le dernier, celui de Plaisance, sera rénové cette année. C’est aussi lui qui déploie le réseau de transports scolaires sur le département et qui a choisi la gratuité (qui n’est pas obligatoire), afin d’épargner aux familles gersoises un coût de transport évalué à 650€/an/enfant.
2007 a aussi été un grand chantier pour le SDIS du Gers, le service départemental d’incendies et de secours, qui gère les 43 centres de secours du département et les 1300 sapeurs pompiers volontaires, sans l’investissement desquels le maillage de secours du département serait impossible à maintenir.
Le Conseil Général du Gers a pratiquement terminé sa modernisation de gestion des déchets, avec l’implantation d’une déchéterie par canton et le schéma local 2004 de gestion de l’eau potable a recensé 64 sites de production fragilisés qui rendent nécessaire un projet départemental de mutualisation des ressources en eau avec l’interconnexion des réseaux de distribution.
Même s’il ne s’agit pas des compétences directes du département, le CG32 aide les filières agricoles afin de lutter contre la désertification rurale et aide à l’installation de jeunes agriculteurs, de la même manière qu’il agit dans l’action économique, comme pour le Mécanopole © de Nogaro, afin de favoriser de dynamisme économique du département, fixer les populations locales à travers l’emploi et attirer de nouveaux investissements et de nouvelles activités sur notre territoire.
Le désenclavement avant tout
Les grands projets à venir devraient surtout aider au désenclavement de l’ouest du département et pousser son essor économique. Le projet Mécanopole © devrait entrer dans sa phase active d’implantation de nouvelles activités pendant que la bretelle de Barcelone-du-Gers devrait relier le Bas-Armagnac à la future A65 Langon-Pau pour 2011. Le déploiement du TGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne devrait aussi aider à faciliter l’accessibilité de notre secteur, avec un très possible nouvelle gare de connexion implantée entre Mont-de-Marsan et Captieux, ce qui nous placerait à moins d’une heure de route d’une gare TGV et devrait rendre Paris ou l’Espagne beaucoup plus proches de nous.
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