Comme nous l’avons vu la semaine dernière, la politique de la petite enfance est très localisée et dépend en grande partie des départements. Cette politique est source de disparités dans les mode de prise en charge de la petite enfance, voire d’inégalité.
Le Gers, pays démographiquement vieillissant, a t’il encore les moyens de se payer une politique de la petite enfance ?
Le Conseil Général du Gers a implanté un centre de PMI à Nogaro qui couvre les besoins de notre canton et de celui de Riscle. Le bâtiment, entièrement rénové, abrite, outre une équipe chargée du suivi des mères et des enfants de moins de 6ans, une consultation infantile gratuite accessible aux enfants et à leurs parents. Geneviève Dutirou, infirmière puéricultrice, nous a reçu et nous a détaillé les missions de la PMI de Nogaro.
Un travail systématique
A chaque naissance sur les deux cantons, une visite à domicile est proposée aux jeunes parents. La puéricultrice s’assure alors que l’arrivée du nourrisson se passe bien, que la mère se remet convenablement de son accouchement et répond à toutes les questions que de jeunes parents peuvent se poser. Il s’agit là d’un suivi post-partum3 systématique mais non obligatoire, les familles étant libres de décliner l’offre de service de la PMI.
Un suivi plus particulier peut être mis en place pour les familles en difficulté.
Tous les enfants scolarisés en maternelle ont également droit à une visite médicale entre 3 et 4 ans, visite se déroulant sur place et assurée par le personnel de la PMI. Ainsi, on peut s’assurer que quasiment tous les jeunes enfants sont médicalement suivis avant leur entrée à l’école obligatoire et leur arrivé dans le champ de la médecine scolaire.
L’agrément et le suivi des assistantes maternelles.
L’une des grandes tâches assignées aux puéricultrices de PMI, c’est l’évaluation des offres de gardes de jeunes enfants. Dans le Gers, ce sont les assistantes maternelles qui ont été préférées aux autres modes de gardes, plus adaptés aux moyens des parents, mais plus coûteux pour la collectivité.
Les assistantes maternelles reçoivent leur agrément à exercer directement du Conseil Général, via la PMI. Jusqu’à présent, un dossier de demande d’agrément déposé depuis 3 mois et non traité recevait automatiquement l’agrément, ce qui n’est pas sans poser problème. Cependant, comme tient à le souligner Madame Dutirou, tous les dossiers de demande d’agrément du Gers ont toujours été examinés en temps et en heure et les postulantes examinées avec soin.
Une fois l’agrément obtenu, une assistante maternelle peut être la cible de contrôles inopinés destinés à vérifier sa conformité avec le cahier des charges de sa profession. La PMI de Nogaro-Riscle gère 90 assistantes maternelles.
Des solutions intermédiaires
La garde collective des enfants est plus stimulante pour les enfants et socialement plus juste. Aussi des solutions intermédiaires pour palier à l’absence de crèche se mettent en place dans le département.
A Auch, sous le contrôle de la CAF, une crèche familiale regroupe plusieurs assistantes maternelles, plus encadrées. De la même manière, les relais assistantes maternelles, financés par les communautés de communes et encadrés par un éducateur spécialisé, réunissent régulièrement les assistantes maternelles pour les soutenir dans l’exercice de leur métier et offre un avant goût de la vie en groupe aux enfants qu’elles gardent habituellement chez elles.
Enfin, des initiatives partent directement des parents, comme les crèches parentales.
La semaine prochaine, nous découvrirons la halte-garderie itinérante fondée à Barcelone du Gers et qui s’arrête une fois par semaine à Nogaro