La plupart de ceux qui ont un ordinateur, que ce soit au travail ou à la maison, ont entendu parler d’un étrange pingouin (en fait, un manchot) nommé Linux. On parle alors de logiciels gratuits et d’un univers qui semble hors de portée.
C’est pour dédramatiser la sphère des logiciels libres que l’association ABUL (Association Bordelaise des Utilisateurs de Logiciels libres) a dépêché Mr Pierre Jarillon et Mr Patrick Tranquesègues à Nogaro, mercredi 18 mai.
La journée avait commencé avec une conférence donnée aux lycéens et à 20H00, un débat public a été ouvert dans la salle d’animation.
Des outils performants… et gratuits.
La soirée a commencé par une démonstration de Mélina Barrusso, du CLAN, des possibilités d’un ordinateur entièrement sous Linux. Les Nogaroliens présents ont pu découvrir un environnement de travail aussi ergonomique et facile d’accès que Windows et la multiplicité des outils mis gratuitement à leur service. Loin d’être un monde réservé à une élite d’informaticiens chevronnés, Linux est aujourd’hui très ouvert au grand public aussi facile à installer et utiliser au quotidien que les logiciels payants.
Car la force du logiciel libre est double : entièrement gratuit, il est très accessible et s’appuie sur le réseau Internet pour son développement :
« Le travail coopératif représente 500 000 développeurs dans le monde qui travaillent environ 2 heures par semaine. Cela représente 25 000 personnes qui travailleraient à plein temps : on est bien au-delà des effectifs réels en développement que même un géant comme Microsoft peut réellement s’offrir, surtout si on compte que le coût total du développement chez eux ne représente que 1% du budget total. » nous apprend Pierre Jarillon. On comprend mieux le formidable dynamisme du monde du logiciel libre et de sa force créatrice, loin des contraintes marketing et commerciales.
Un outil bien implanté
De plus en plus d’entreprises et d’administrations ont choisi Linux pour leur parc informatique : La police et la gendarmerie ont déjà migré sous Linux et la télédéclaration des impôts est hébergée sous Linux à Bordeaux : « le système a tenu bon sous l’affluence des connections, c’est la bande passante allouée qui s’est révélée insuffisante ». La bande passante, c’est, en gros, la taille du tuyau qui permet d’accéder à un système informatique.
De plus en plus d’entreprises, y compris les très grandes entreprises gèrent leur réseau interne sous Linux : pas de frais de licence, pas de mise à jour dispendieuses, une grande souplesse d’utilisation, une fiabilité et une sécurité dont l’efficacité n’est plus à démontrer.
Pour les PME, l’économie d’échelle est importante. De plus en plus de jeunes se sont formés sur le terrain, comme Patrick Tranquesègues, en recherche d’emploi, et peuvent offrir leurs services pour la migration et la maintenance de l’informatique d’entreprise sous la bannière Linux.
Le public de la conférence : essentiellement des utilisateurs de Windows, curieux de nouvelles pratiques informatiques
Et vous, quand passez-vous à Linux ?