Il y a des premières fois qui marquent plus que d’autres. Pour les jeunes élèves de l’école Taurine de Pomarez, il y a forcément la première confrontation avec la bête vive qui lance ses 250 kilos avec une franche détermination vers soi. Il y a le premier écart en public, le premier saut, la première prime.
L’exhibition des élèves de la première année n’a hélas pas déplacé la foule des grands jours, mais les aficionados sont quand même fidèles au rendez-vous et se pressent derrière les talenquères.
Maxime Brethes n’en est sûrement pas à sa première fois, mais le jeune sauteur n’est entré à l’école qu’en février dernier, et le voilà déjà dans l’arène, prêt à survoler les cornes et la croupe qui foncent en tambourinant la terre battue comme si les sabots voulaient la compacter.
À peine 18 ans, comme la plupart de ses compagnons, et déjà une passion. « Mes parents n’ont pas vu mon inscription à l’école taurine d’un très bon œil. Je ne descends pas d’une grande tradition familiale taurine, j’ai suivi des amis et j’ai eu envie d’essayer. Mais le danger est une chose difficile à négocier pour les parents. »
Mais là , les yeux des spectateurs rivés sur lui, il n’est plus question de ses parents ou des ses choix, juste de faire honneur à sa ganaderia. Comme les aînés. Comme tous les passionnés.