Les couleurs des Joinvillais

Réunion hors du commun le 7 juillet dernier à  la mairie de Nogaro. Il s’agissait effectivement de l’assemblée générale du comité départemental des anciens du bataillon de Joinville, les susnommés Joinvillais.

Culture de l’excellence


Ouverture de L’assemblée générale, présidée par Francis Gesta (Quatrième en partant de la gauche).

Le bataillon de Joinville fut une sorte d’exception culturelle au cœur de l’armée de conscription française, le Saint-Graal pour tout jeune sportif qui devait passer par les fourches caudines de l’appel sous les drapeaux. En effet, du temps du service militaire obligatoire, définitivement abandonné en 2001, les sportifs de haut niveau qui devait offrir une année de leur vie à  la défense nationale pouvaient rêver d’enrôler dans le mythique bataillon de Joinville, celui de l’école interarmées des sports, fondée en 1852 à  Joinville-le-Pont et dont tous les centres furent regroupés en 1967 à  Fontainebleau.


Claude Piquemal, un pur champion gersois, sprinteur émérite, il domina la compétition pendant les années 60, avec, entre autres, un titre de champion d’Europe sur 100 m à  Belgrade en 1962 (10 »4) et un record du monde du 4x100m en 1967.

Mais plus qu’une fabrique de champions, le bataillon de Joinville a toujours été un état d’esprit bien particulier qui se perpétue aujourd’hui au sein de la fédération nationale des Joinvillais et de ses comités départementaux. L’esprit de Joinville repose sur les valeurs de l’entraide, de la loyauté et de l’honneur, des principes que les anciens espèrent inculquer aux jeunes sportifs, dès l’école primaire, à  travers diverses opérations de communication et de rencontres intergénérationnelles.


Le colonel Gérard Dupont, qui est resté attaché au bataillon sportif qu’il conduisit aux JO de Tokyo en 1964.

Mais celui qui en parle le mieux, c’est le colonel Gérard Dupont, un gersois pur sucre qui a dirigé le bataillon pendant 7 ans et 5 mois, à  partir du premier juin 1960 :

« Joinville, c’est une exaltation, un don de soi, un dépassement, un surpassement, mais toujours dans un état d’esprit admirable. Il n’y a pas d’adversaires, seulement des partenaires, et le seul adversaire, c’est soi-même. Grâce à  eux (les Joinvillais), je reste jeune, car la jeunesse n’est pas une période de la vie, comme le disait le Général MacArthur. »


Le doyen des Joinvillais du Gers : Paul Garcia, ancien d’Antibes, 92 ans, à  peine!

Le colonel Gérard Dupont accompagna les athlètes du bataillon de Joinville aux Jeux olympiques de Tokyo, en 1964.

Il existe une vingtaine d’anciens athlètes gersois de haut niveau adhérents au comité départemental des Joinvillais.