alliance moderne d’un gris ardoise soutenu et d’un bordeaux discret, le bâtiment rénové de l’internat du lycée de Nogaro est une véritable réussite.
À l’occasion de sa traditionnelle journée portes ouvertes, la cité scolaire d’Artagnan de Nogaro a offert le tour du propriétaire de son tout nouvel internat.
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Les anciens dortoirs obsolètes ont laissé la place à des chambrées de quatre lits, claires et fonctionnelles. Chaque chambre bénéficie d’un petit cabinet de toilette et chaque étage de plusieurs blocs sanitaires, ainsi que de salles d’études et de détente.
« Depuis l’ouverture des nouveaux locaux, à la rentrée 2007, on voit bien que les pensionnaires se sentent très investis dans le maintien en état de leur internat. Tout est propre et neuf et les jeunes ont envie que ça le reste longtemps. », nous confie notre guide, Roger Rakotoarivelo, CPE du lycée général et détaché à la surveillance de l’étage des secondes.
De petites chambrées de quatre élèves, claires et spacieuses remplacent avantageusement les anciens dortoirs.
Avec 120 places réparties sur 4 étages, l’internat est uniquement destiné à l’accueil des élèves du lycée professionnel : « c’est un choix qui s’est imposé à nous, face à la forte demande d’élèves venant parfois de fort loin pour les filières de mécanique. » Du coup, seul un demi-étage a été réservé aux 22 filles pensionnaires, « tout simplement parce que les filles sont bien moins attirées par nos filières professionnelles.
Une filière professionnelle qui mériterait d’être revalorisée
Cet attrait pour les filières professionnelles tient surtout au prestige qui entoure la formation en mécanique de véhicules de compétition, l’une des seules dans son genre dispensée par un lycée public, avec des perspectives de stage et d’entrée ensuite dans la vie active grandement améliorée par
la proximité du circuit automobile Paul Armagnac. Car, comme le confirmeront d’autres encadrants lors de la visite, les filières professionnelles, y compris celles qui offrent aujourd’hui de sérieux débouchés vers une activité rémunératrice, souffrent toujours d’une aussi mauvaise image de marque. Pourtant, un élève dans une filière électricité est pratiquement assuré d’échapper au chômage et aux bas salaires durant toute sa vie active, ce qui est loin d’être le cas pour les filières générales, toujours autant courues : “la dépréciation des filières professionnelles se construit tout au long de la scolarité à travers les discours des professeurs qui les considèrent encore et toujours comme des voies de garage, des trajectoires faute de mieuxâ€.
Espérons que les moyens qui ont été massivement mobilisés à Nogaro pour les filières professionnelles parviendront à convaincre bien des élèves qu’en fait de voies de garage, il s’agit plutôt de voie royale pour échapper durablement au chômage et aux emplois mal rémunérés.