C’est à Nogaro, le phare ouest du département, comme aime à le rappeler le maire Jean-Pierre Pujol, que s’est tenue l’assemblée générale de la MSA Gers.
Au menu, la validation du rapport d’activité 2005 et la mise en perspective de l’avenir de la caisse dans un contexte de crise financière récurrente et de fusion des caisses dans la Fédération des Caisses de Mutualité Sociale Agricole.
Déséquilibre structurel
Le constat est simple : il y avait en 2005 64809 adhérents pour le département du Gers, soit plus du tiers des habitants du département, mais sur ce total, il n’y avait que 40 % de cotisants pour 60% de retraités et ayants droits. Ainsi, le déficit se creuse de manière structurelle, avec des cotisation stagnantes à moins de 83 millions d’euros face à 236 millions d’euros de prestations versées dans le même temps.
En incluant le coût de l’hospitalisation, le montant des prestations peut être estimé à 270 millions d’euros dont 36% pour la santé, 57% pour les retraites et 3,6% pour les prestations familiales.
Restructuration en vue
Dans un contexte difficile où les prestations de la MSA pèsent pour 10% dans le PIB du département, le champ des économies possibles est restreint. Aussi, le fédéralisme, esquissé dès 2002 pourrait bien déboucher sur une fusion pure et simple des caisses de Midi Pyrénées à l’horizon 2010. Mais qui dit économies d’échelle, mutualisation, dit aussi inquiétude légitime des adhérents, qui s’inquiètent du devenir de la structure et de la manière dont la nouvelle MSA en gestation va concilier restructuration, proximité, amélioration des prestations et maintien du nombre des salariés.