Même si les beaux jours tendent à prendre leur temps pour s’installer dans leurs quartiers d’été, les terrasses des cafés et restaurants ont commencé de puis un moment déjà à déployer leurs charmes sur les trottoirs de Gascogne. Souvent, un subtil alignement de tables et de chaises ombragés invitent le promeneur à un peu d’indolence et de farniente et à apprécier la saveur du temps qui passe en sirotant une boisson bien fraîche.
Il est effectivement très agréable de déjeuner dehors et les patrons de bar et de restaurants ne s’y sont pas trompés. Au fil des ans, les terrasses s’organisent, s’ornementent et se font toujours plus accueillantes pour le touriste de passage. Elles contribuent ainsi à l’attractivité des villages et leur évitent de n’être que des lieux que les automobiles traversent avec indifférence.
Une redevance pour les terrasses de Nogaro
Face à l’emprise de plus en plus marquée des terrasses sur les trottoirs et parking publics de la ville, le conseil municipal de Nogaro a jugé bon, le 17 mai dernier, d’instaurer une redevance d’occupation du domaine public. Celle-ci a présente l’intérêt de contractualiser les droits et obligations des établissements à terrasse afin de permettre une occupation des trottoirs en bonne harmonie avec l’ensemble des usagers, comme l’obligation de laisser un passage pour les piétons de 1,50 m de large, une zone d’accessibilité pour les secours ou de rappeler la législation en vigueur sur le respect des riverains, en particulier au niveau du bruit.
Pour les membres du conseil municipal, cela permet de rationaliser l’usage des trottoirs à des fins commerciales, favorise la bonne cohabitation de tous, tout en restant dans des coûts bien moindres que des démarches pour une extension pure des établissements, avec acquisition et permis de construire pour les surfaces annexées qui s’ajoutent aux surfaces commerciales initiales.
La nouvelle taxe a été modulée en fonction des aménagements : 5€/an/m ² pour les terrasses non aménagées, 10€/an/m ² pour les terrasses aménagées et 25€/an/m ² pour les terrasses couvertes et fermées. Bien sûr, ce nouveau prélèvement n’enchantent pas vraiment les professionnels concernés, même si, et contrairement à la plupart des autre villes du Gers qui usent de ce genre de taxe depuis fort longtemps, ils n’étaient pas concernés jusqu’à présent.