Une pointe de Paprika pour les Hallucinés
Le ciné-club des Hallucinés : une vingtaine d’élèves du lycée, unies par leur passion du cinéma.
Ciné-club, bande de copines (mais où sont les garçons?), fondus de 7e art… sous la houlette de l’indéfectible Éric Busson, les Halluciné(e)s poursuivent leur contre-programmation au cinéma de Nogaro avec une initiation au manga vendredi 14 décembre.

C’est au rez-de-chaussée du tout nouveau bâtiment de la cité scolaire d’Artagnan de Nogaro que se tapit la tanière des Hallucinés. Ce petit local propre, mais exigu permet, entre autres, d’emprunter gratuitement quelques films à  regarder entre amis. Mais le club a aussi une vocation d’ouverture vers l’extérieur par la programmation de séances publiques au cinéma de Nogaro.

Pour vendredi 14 décembre, le club a choisi d’initier le public nogarolien à  l’univers très spécifique du manga. Ces films d’animation venus du Japon souffrent d’une fort mauvaise réputation d’œuvres violentes et infantiles. Pourtant, le succès confirmé d’un cinéaste aussi génial et unanimement reconnu que Hayao Miyazaki (Porco Rosso, Princess Mononoké, Le château ambulant… etc.) a commencé à  fissurer le mur des certitudes et de la méfiance.

Une pointe de Paprika pour les Hallucinés
La cité scolaire d’Artagnan en pleine métamorphose, avec ses nouveaux bâtiments tant attendus.

Bien plus qu’un amusement mineur à  destination d’une population d’adolescents décérébrés, le manga est un genre cinématographique à  part entière, une exploration philosophique profonde des failles de notre société et du sens même de notre humanité.

Paprika, le film de Satoshi Kon présenté vendredi par les Hallucinés ne déroge pas à  cette règle de qualité cinématographique et philosophique. Cette plongée délirante dans l’univers des rêves à  la suite d’une galerie de personnages complexes et variés entraîne le spectateur bien plus loin que son univers graphique magnifiquement travaillé. Bien plus que l’enchantement des images et de la musique, Paprika ouvre un champ d’explorations variées, entre la multiplicité des identités, les limites de la science et celles de la conscience.

Une exploration foisonnante dans laquelle vous serez guidés par la présentation des lycéens en début de séance et dont vous pourrez librement discuter à  la fin du film.

Paprika, Satoshi Kon, cinéma de Nogaro à  20h45

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