Un article plutôt intéressant paru aujourd’hui dans Sud-Ouest rappelle que le Gers est l’un des rares départements de France à ne disposer que d’un seul bassin couvert, ce qui est loin de répondre à la demande :
Pour plonger dans le grand bain en plein hiver ou simplement faire quelques longueurs entre deux réveillons, les Gersois n’ont pas le choix. Ils sont 180 000 nageurs potentiels à avoir tous rendez-vous dans la piscine d’Auch… qui déborde parfois.
L’argument qui revient sans cesse comme variable explicative est le coût de fonctionnement de ce type de structure :
Des investissements trop lourds et des coûts de fonctionnement impossibles à équilibrer, Françoise Fiorentini ne veut pas en entendre parler. « Cette situation signifie que les politiques ont fait le choix de ne pas répondre à une demande à la fois du public, des scolaires, des clubs et des professionnels de la santé. On ne doit pas calculer si une piscine couverte est rentable ou pas. Elle répond à une demande et un besoin de santé publique. » Cette problématique est également valable à l’échelle de la région Midi-Pyrénées qui manque aussi cruellement de bassins couverts.
L’argument du coût de fonctionnement ne tient pas vraiment la route quand on cesse de penser local pour penser intercommunal ou Pays. De surcroît, les piscines couvertes ont une véritable vocation de service public, comme l’apprentissage de la natation (prévention des noyades). De nombreuses communes du Gers ont déjà fait le choix d’investissements lourds dans les complexes aqualudiques d’été à destination essentiellement des touristes tout en délaissant les populations locales dont les besoins restent non satisfaits 10 mois par an.
Nogaro doit mettre aux normes très prochainement sa piscine municipale à grands frais, mais là aussi, nul projet de bassin d’hiver, nulle tentative de trouver de nouveaux financements dans les bassins d’habitation limitrophes, au niveau du département ou de la région. Pourtant la commune est au cœur d’un secteur particulièrement sous-équipé dans le domaine de la natation tout au long de l’année et dispose d’atouts propres incontestables (source d’eau chaude) pour un projet dont les coûts de fonctionnement pourraient être mutualisés avec les collectivités locales à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde, tant la pénurie de ce type d’équipement le rend attractif de très loin.
A qd une piscine couverte de plus?
De plus? Une seule à moins de 50 kilomètres serait déjà une très bonne chose. Mais il faudrait le voir comme un équipement territorial, pas juste communal. Et d’intérêt public, pas comme une source de profits (les piscines couvertes ne sont que très rarement à l’équilibre financier).